Critique Cinéma - Transformers : L'âge de l'extinction (Michael Bay)

Publié le 5 Août 2014

Crédits photo : © images tirées du film

Crédits photo : © images tirées du film

Quatre ans après les événements mouvementés de "Transformers : La Face cachée de la Lune", un groupe de puissants scientifiques cherche à repousser, via des Transformers, les limites de la technologie.
Au même moment, un père de famille texan, Cade Yeager, découvre un vieux camion qui n’est autre qu’Optimus Prime. Cette découverte va lui attirer les foudres d’un certain Savoy, dont le but est d’éliminer les Transformers. Pendant ce temps, le combat entre les Autobots et les Décepticons refait s
urface…

Depuis 2007, Michael Bay le réalisateur/pyrotechnicien du plaisir coupable qu'est Armageddon, de la saga Bad Boys et du surprenant The Island envahit régulièrement les écrans de cinéma avec la franchise Transformers, une série de films pop-corn où l'action sans temps mort prend le dessus sur la réflexion. Très critiquables et critiqués, ses films squattent néanmoins à chaque sortie le sommet du box-office mondial et, malgré un semblant de conclusion au terme de l'épisode 3, il était inévitable qu'un quatrième opus voie le jour. Pour nous faire avaler la pilule, on nous a longtemps fait miroiter l'idée que ce nouvel épisode serait une sorte de reboot de la saga mais après 2h45 de fausses promesses, le seul sentiment qui ressort est l'indignation.

Pour faire table rase du passé, le réalisateur a effectué un grand ménage au niveau de son casting. Exit donc Shia LaBeouf, l'adulescent perturbé des deux premiers volets, pour laisser place à Mark Wahlberg (jouant ici un père de famille bodybuildé passionné de robotique) et à sa famille, composée de sa charmante fille (Nicola Peltz) aux tenues plus courtes les unes que les autres et du petit copain de cette dernière (Jack Reynor). Cette nouvelle dynamique de groupe aurait pu être une bonne idée si seulement elle n'était pas parasitée en permanence par les clichés les plus vus et revus de toute l'histoire du cinéma muet et parlant tournant autour des relations conflictuelles entre père et fille. De plus, la quasi-absence d'émotion ne permet en aucun cas de s'attacher à ces nouveaux venus.

Bien-sûr, toute cette petite troupe est vite rejointe par une demi-douzaine de robots géants, certes impressionnants par moment, mais au design parfois douteux (oui, un samouraï-robot est présent) et toujours aussi limités d'un point de vue linguistique ainsi que par quelques humains (dont Stanley Tucci qui frôle le ridicule) ayant tous en commun d'être on ne peut plus insignifiants (mention spéciale à la scientifique incarnée par Sophia Myles). Et comme si cela ne suffisait pas, ils se retrouvent tous embarqués dans une histoire faussement complexe pas crédible une seconde où il est question de lutte de complot gouvernemental, d’éradication de l'espèce humaine et de l'énième retour de Megatron, ennemi juré d'Optimus Prime le camion tout droit sorti d'un épisode de Pimp my Ride. Si seulement les effets spéciaux n'étaient pas qu'un immense foutoir mêlant combats illisibles, explosions quasi-nucléaires et incrustations douteuses...

Sans surprise, le film vient de dépasser le milliard de dollars au box-office mais n'est au final qu'un pseudo-reboot rimant avec réchauffé où se côtoient casting douteux, intrigues fumeuses et effets numériques indigestes.

Critique Cinéma - Transformers : L'âge de l'extinction (Michael Bay)

TRANSFORMERS : L'ÂGE DE L'EXTINCTION

16 juillet 2014 - 2h46

Action, Science-fiction - Etats-Unis, Chine

Réalisé par Michael Bay

Avec Mark Wahlberg, Stanley Tucci, Nicola Peltz...

Rédigé par Ronan SAUVAGE

Publié dans #Critique cinéma

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